Le tourisme virtuel : vis une nouvelle expérience de voyage

Marcher sur une plage des Seychelles, découvrir la pyramide de Khéops, admirer les œuvres du musée du Louvre, contempler le Taj Mahal… Tu penses qu’il est impossible de tout faire ? Par manque de temps ou de moyens ? Et si on te disait, que si. Que tu peux faire tout ça 😍. Partir à la découverte du monde. Mieux encore : sans bouger de chez toi ! Tu l’auras compris, on te parle du tourisme virtuel et le moins que l’on puisse dire, c’est que ça cartonne ! Enfile ton casque, on t’emmène en balade.

Comment en est-on arrivé à voyager virtuellement ?

Pour rappel, notre vieil ami Larousse définit le terme de « tourisme » comme « le fait de voyager, de parcourir pour son plaisir un lieu autre que celui où l'on vit habituellement » ou comme « l’ensemble des activités liées aux déplacements des touristes ». En gros, cela revient à se déplacer. Mais alors, comment peut-on parler de tourisme lorsque l’on ne bouge pas de chez soi 😳 ??? Grâce à la réalité virtuelle voyons !

Impossible que tu sois passé à côté de ce phénomène qui te plonge en immersion totale dans un environnement grâce à un dispositif technologique. Car oui, le virtuel peut te procurer des sensations créées numériquement, comme la vue mais aussi l’ouïe, l’odorat et le toucher. Magique !

Face aux enjeux, tu penses bien que le tourisme s’est lui aussi accaparé cette technologie virtuelle afin d’offrir de nouvelles expériences. Il n’est aujourd’hui plus nécessaire de se déplacer pour parcourir le monde et tu peux également trouver un très large panel d’activités touristiques en ligne. Cette tendance a littéralement explosé (on te le donne en mille 🎯) lors des confinements. Pour contrer les mesures sanitaires, de nombreux sites ont en effet mis en place des visites virtuelles, à l’image du musée du Louvre (qui a d’ailleurs comptabilisé près de 10 millions de visiteurs en ligne en deux mois au printemps 2020, contre 14 millions visites physiques en 2019 !). Outre les visites, des quizz et autres jeux étaient également proposés. 

L’enjeu était alors de maintenir le lien avec le public, de leur permettre de s’évader et, surtout, de leur donner envie de venir « en vrai » (pas folle la 🐝). Et cela concernait aussi les sites naturels : plusieurs parcs nationaux ont en effet diffusé des images en direct ou des vidéos interactives.

Des signes avant-coureurs

Bien avant la crise sanitaire, le tourisme virtuel a fait ses premières armes, notamment en 2011 avec le service Google Arts & Culture, une plateforme qui propose des visites virtuelles. Tu peux ainsi admirer des sites ou encore des œuvres d’art avec le même procédé que Street View. Pratique 😎.

On note aussi de nouvelles pratiques, témoignant des nombreuses transformations du tourisme. C’est par exemple le cas de : 

• la Slow TV qui propose de longues (très longues) séquences, comme le trajet en train Oslo-Bergen pendant plus de 7H (si, si) ; 
• le site Escapista pour regarder des scènes de nature, des balades urbaines (ou encore en train), des randonnées… ;
• des randonnées virtuelles dans le monde entier sur la chaîne 4K Relaxation. 

Quels sont les atouts du tourisme virtuel ?

Si voyager de manière virtuelle peut s’apparenter à un jeu (on parle d'ailleurs de plus en plus de gamification du tourisme), il existe pourtant de sérieux atouts. Tu dois savoir que le virtuel répond à des enjeux contemporains bien réels.

#1 L’impact environnemental du tourisme

Tu n'es pas sans savoir que le tourisme mondial est responsable de près de 8 % de la totalité des émissions de gaz à effet de serre 🤦. D’ailleurs, au cours des confinements (et en l’absence de transport of course), la nature a repris sa place dans beaucoup d’endroits (comme à Venise notamment). Les visites virtuelles permettraient ainsi de lutter contre le tourisme de masse et son empreinte carbone mais aussi de sauver des sites (dont certains sont menacés de fermeture comme le Machu Picchu). 

Des initiatives voient le jour, à l’image du programme de l’ONU et de Wild for Life. Cette expérience immersive, grâce à laquelle tu te glisses dans la peau d’un touriste ou d’une 🐢, a pour objectif de te faire comprendre les dangers qui découlent de la pollution maritime ainsi que l’importance cruciale de protéger la biodiversité marine.

#2 La crainte des risques

Certaines destinations demeurent à risque. Parfois à raison, parfois du fait de la perception individuelle. C’est entre autres le cas de l’Égypte qui, malgré une reprise du tourisme, n’a toujours pas retrouvé le niveau d’activité d’avant ses troubles géopolitiques. Seul le temps peut apaiser ces craintes et la réalité virtuelle (évidemment sans risque) reste une solution pour continuer à visiter ces sites (et, encore une fois, à susciter malgré tout l’envie).

#3 La démocratisation et l’accès au plus grand nombre

Est-ce que tu as déjà vu la fille d’attente pour admirer la Joconde ou encore à la chapelle Sixtine ? C’est long. Très long 😴. La technologie te permet d’éviter cela et, mieux encore, de te retrouver par exemple en tête à tête avec Mona Lisa et de découvrir les techniques et procédés de peinture. Passionnant. Les musées ont ainsi un moyen pour attirer un nouveau public.

Quelques exemples de tourisme virtuel

Les initiatives se sont largement multipliées au cours des 5 dernières années. Et la liste est longue ! Du coup, on t’a préparé une petite sélection de réjouissances virtuelles :  

• les offices de tourisme proposent des vidéos à 360° pour découvrir leur région de manière immersive, comme celui par exemple de Fontainebleau mais aussi de Nouvelle-Calédonie, d’Écosse, d’Australie… ;
• Flyover Zone organise des visites virtuelles dans les plus importants sites culturel du monde, notamment à Baalbek au Liban : tu parcours ce site classé au patrimoine mondial de l’UNESCO en explorant des zones habituellement fermées au public et même en découvrant à quoi il ressemblait en 215 ; 
• Evenbrite propose de nombreuses visites et expériences virtuelles, dont le tombeau de Toutankhamon et le musée du Caire ; 
• Amazon Explore a lancé tout un catalogue de visites guidées virtuelles (et même des cours de cuisine !), et ce, dans le monde entier ; 
• Expériences d’Airbnb t’embarque pour des découvertes extraordinaires, comme la chasse aux aurores boréales en Islande ; 
• Matoke Tours te permet de partir à la rencontre des gorilles.

Vers la fin du tourisme, seriously ?

Non, tu n’as pas à avoir peur, respire. Le tourisme virtuel est bel et bien réel, mais il n’a pas vocation à remplacer les « vrais » voyages. Il est complémentaire en cela qu’il permet d’enrichir l’expérience des touristes. N’oublie pas que le tourisme est avant tout une expérience sociale et que le virtuel ne sera pertinent et positif que s’il est pensé comme un créateur de liens. 

Mais les évolutions sont encore nombreuses et pour Sophie Lacour (directrice Générale d’Advanced Tourism), « le futur du tourisme sera la téléportation. Pas physique, mais virtuelle, grâce à la technologie haptique, qui permet à l’utilisateur d’interagir en VR, avec un ressenti tactile. On pourra sentir le soleil, le sable et la mer sur son canapé. Sous la forme d'une "e-peau", un seul voyageur pourra faire voyager des millions de personnes connectées à distance ». D’ailleurs, l’entreprise Mojo Vision a récemment présenté un prototype de lentilles de contact intelligentes afin d'afficher des applications directement à la surface des yeux du porteur !

Même si le voyage prend une forme virtuelle, les touristes ont toujours besoin de conseils et d'accompagnement. Du coup, ne panique pas, tu vas avoir l’occasion d’appliquer les compétences acquises lors de ta formation à l’IEFT 😎.