L’œnotourisme, ces voyages autour du vin

2022-10-05

Le vin fait indéniablement partie du patrimoine et de l’art de vivre à la française. Il est présent sur les tables, il est associé aux bons moments, il est offert pour fêter un événement ou lorsque l’on est invité… Bref, il fait partie de la French Touch (ce n’est pas l’héroïne d’Emily in Paris qui dira le contraire).

Mais venons-en au fait. L’œnotourisme (que tu trouveras aussi sous le nom de tourisme vitivinicole et œnologique) repose sur la découverte des régions viticoles et de leurs productions. Alors, pour la petite histoire, il faut rendre à César ce qui est à César : ce tourisme d’agrément est apparu dans les années 70 en… Californie ! Eh oui, il s’est développé en France à partir seulement de 1980.

Par contre, à partir de là, l’œnotourisme a littéralement cartonné. Il surfe sur le succès de l’agritourisme et du tourisme rural, répondant aux attentes des touristes en quête d’authenticité, de découverte et de terroir. Et ça tombe bien, la France (qui est accessoirement le 2e pays producteur au monde) est régulièrement classée en tête des classements des meilleurs vignobles au monde. Du coup, c’est presque sans surprise qu’elle accueille chaque année près de 10 millions d’oenotouristes. À la tienne 

Tu penses que l’œnotouriste de base est un bobo aux tempes grisonnantes ? No way, open your mind ! Cette forme de tourisme s’est fortement développée et compte de nombreux adeptes, allant du néophyte à l’amateur averti, des trentenaires en couple ou entre amis aux familles. Bref, tout le monde peut pratiquer l’œnotourisme (y compris toi).

Alors, on peut quand même dresser son portrait, à savoir un touriste qui passe au minimum une nuit en France avec une pratique de découverte du vin et des vignobles. Le site Intervin.fr a déterminé 4 principales typologies d’oenotouristes, à savoir :

  • les épicuriens (40 %), qui viennent majoritairement pour visiter des caves, déguster et acheter du vin ;
  • les classiques (24 %), pour qui le vin est un moyen pour découvrir d’une destination ;
  • les explorateurs (20 %), pour qui le vin est un motif déterminant du séjour ;
  • les experts (16 %), qui cherchent à découvrir l’histoire du vin et la culture d’un terroir.

Il y a bien évidemment dans le lot des Français mais aussi des étrangers. Parmi eux, on retrouve beaucoup de Belges et de Britanniques (quasi la moitié des visiteurs internationaux). Mais tu vas aussi trouver une nouvelle clientèle d’adeptes, notamment des asiatiques.

L’œnotourisme se développe donc de plus en plus et les vignerons rivalisent d’ingéniosité pour attirer les visiteurs. Ils diversifient leurs offres de services afin de se démarquer et de répondre aux nouvelles attentes des touristes qui cherchent à vivre des expériences authentiques et immersives.

Parmi les grands classiques, on retrouve bien-sûr les incontournables visites de caves/de chais/de vignobles avec dégustation. C’est LE grand classique de l’œnotourisme. Les visiteurs peuvent à cette occasion échanger avec les vignerons et en apprendre plus sur les cépages, les techniques de la vigne et du vin, les appellations, etc.

De nouvelles formules ont aussi vu le jour et séduisent, à l’image des activités de loisirs, de sport et de bien-être comme :

  • les randonnées ou les balades en VTT dans les vignobles, les survols en avion ou en hélicoptère ;
  • les spas de vinothérapie ;
  • les ateliers pour créer son propre vin ;
  • les conférences et les stages dans des académies de vin ;
  • les cours de sabrage ;
  • les ateliers accords mets et vins ;
  • les week-ends dans les vignes.

Mais ce n’est pas tout. L’œnotourisme permet également de découvrir le patrimoine culturel et historique d’un territoire. Il est ainsi possible à cette occasion de découvrir des architectures (domaines, châteaux, chapelles, etc.) et de visiter des musées (comme celui du tire-bouchon à Ménerbes ou celui de la vigne, du vin, de l’étiquette à Château d’Aigle en Suisse).

Si la France est bien évidemment LA destination de l’œnotourisme (chauvins, nous ?), il y a de nombreux pays qui rendent aussi cette forme de tourisme possible.

La France compte 14 régions viticoles, yep : Alsace, Beaujolais, Bordeaux, Bourgogne, Champagne, Corse, Jura, Languedoc, Loire, Provence, Rhône, Roussillon, Savoie et Sud-Ouest.

Chacune de ces régions a ses propres codes, son terroir, ses arômes, sa façon d’aérer le vin, de le servir… Tu peux découvrir tout cela en sillonnant les nombreuses et passionnantes routes des vins, des circuits touristiques qui permettent de découvrir les vins français, plus ou moins connus.

On te l’a déjà dit, l’œnotourisme n’est pas la chasse gardée de la France. Tu peux également pratiquer ce tourisme à l’étranger, comme par exemple :

  • aux États-Unis, dans la région de Napa et Sonoma ;
  • en Espagne, comme dans la province de Rioja, Cava et Jerez ;
  • en Italie, dans la région Veneto, du Piémont et de la Toscane
  • au Portugal, dans la région du Douro ;
  • en Nouvelle-Zélande, dans la zone de Marlborough ;
  • en Allemagne, avec La Deutsche Weinstraße (« route du vin allemande »).

L’Afrique du Sud, l’Argentine, l’Australie, le Chili ou encore la Chine se développent également de plus en plus.

À tes yeux, l’œnotourisme se résume à siroter un vin la bouche en cul de poule ? Tssssss… Certes, il va permettre aux producteurs de renforcer leur image et leur notoriété (et d’augmenter leurs ventes). Mais la valeur ajoutée est bien réelle pour les professionnels du tourisme.

La vigne et le vin ont ainsi un véritable rôle, que ce soit au niveau :

  • culturel, grâce aux traditions, aux savoir-faire et à l’art de vivre français ;
  • économique, grâce aux retombées de la production et de la distribution (et à l’exportation des vins) ;
  • environnemental, par la préservation des paysages.

Ces séjours permettent ainsi de mettre en lumière un territoire, au travers de son terroir, de son identité, de son patrimoine. Ils contribuent également à l’attractivité et au rayonnement culturel de la France à travers le monde. Mais ça, tu le sais et tu vas maîtriser tout ce qu’il faut sur l’œnotourisme. Comment on le sait ? Parce qu’à l’IEFT, on te prépare à être le pro du tourisme de demain avec des parcours professionnalisants pensés pour répondre aux enjeux du secteur (et en plus, on t’a concocté une formation sur le vin, on ne t’en dit pas plus pour l’instant, on t'attend).