Tourisme et religion : sont-ils antinomiques ?
Une fois n’est pas coutume, on va directement répondre à cette question et la réponse est… NON, bien au contraire ! Lourdes, la chapelle de Saint-Gildard et Bernadette Soubirous, Saint-Jacques de Compostelle, Lisieux, le Mont Saint-Michel… Ces sites français doivent bien évidemment te parler. Ils sont LA preuve que le tourisme religieux est une forme de tourisme à part entière qui attire chaque année des millions de personnes. Et ce n’est pas nouveau : les pèlerinages sont en effet considérés comme l’une des plus anciennes formes de migration touristique. Mais au-delà de l’aspect religieux et spirituel, cette forme de tourisme répond aussi à des enjeux économiques. On a titillé ta curiosité ? Ouvre grand les yeux.
Alors, qu’entend-on par tourisme religieux ? Parce que si la visite de lieux saints par des personnes de convictions religieuses diverses est bien évidemment logique, son champ d’action est toutefois bien plus vaste ! Tu peux en effet y ajouter les pèlerinages et les retraites spirituelles mais aussi l’accueil des touristes non-croyants qui viennent découvrir par exemple l’architecture d’un site.
Car oui, le tourisme religieux s’est fortement développé au cours des dix dernières années. S’il était à l’origine porté par les voyages des missionnaires et les pèlerinages, ce marché s’est considérablement étoffé. En témoignent, par exemple, les safaris religieux (qui reposent sur les codes d’un safari classique mais avec des temps à vocation religieuse, comme avec la lecture de la bible).
LES SITES DU TOURISME RELIGIEUX À TRAVERS LE MONDE
Tu te doutes que chaque religion a ses propres lieux saints. Les pèlerins, touristes et visiteurs parcourent ainsi le monde :
Pour comprendre l’impact du tourisme religieux, rien de mieux que quelques chiffres (pour le coup, merci Atout France) :
Plutôt limpide, non ? Ce marché génère, au même titre que le tourisme d’affaires, balnéaire ou encore gastronomique, d’importants flux économiques. Et, cerise sur le gâteau, les revenus générés permettent de conserver certains monuments ou sites où les pratiques religieuses ont par exemple été abandonnées de manière totale ou partielle.
Toutefois, il faut savoir que ces statistiques sont quelque peu à nuancer. On va te poser une question : un visiteur qui entre dans une basilique est-il un touriste religieux (qui vient pour la spiritualité du lieu et sa confession) ou est-il un touriste « lamba » (attiré par le patrimoine) ? Eh oui… Dur dur de les différencier !
Quoi qu’il en soit, il ne fait aucun doute que la religion fait aujourd’hui pleinement partie de l’industrie touristique. Tu veux contribuer à sa promotion ? Rejoins l’IEFT et forme-toi à tes futures missions !